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Toutes les couleurs des ténèbres

Toutes les couleurs des ténèbres

Peter Robinson
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Un cadavre est découvert pendu dans un bois près d'Eastvale. L'homme, rapidement identifié comme Mark Hardcastle, était le populaire et flamboyant décorateur de l'Othello donné par la troupe de théâtre locale. Tout indique un suicide. Mais quand on retrouve son riche amant baignant dans son sang, l'inspecteur Annie Cabbot s'interroge. Un crime passionnel aurait-il pu conduire Mark, désespéré, à se supprimer ? Prise de doute, elle appelle Alan Banks en renfort, quitte à le priver de ses vacances – et à l'arracher aux bras de sa nouvelle petite amie... Leur enquête les plonge dans un monde trouble et dangereux pour lequel semblent avoir été écrits les célèbres vers d'Othello : « Jalousie, trahison, envie, ambition, avidité, luxure, vengeance... toutes les couleurs des ténèbres. »

Extrait

Vraiment, c'était dommage d'avoir à passer cette splendide journée sur une scène de crime - surtout qu'il s'agissait d'une pendaison. Annie Cabbot avait horreur des pendus. Et un vendredi après-midi, par-dessus le marché !
L'inspectrice avait été dépêchée avec sa collègue le brigadier Winsome Jackman à Hindswell Woods, au sud d'Eastvale Castle, où des écoliers consacrant leur dernière journée de vacances à barboter dans la rivière avaient téléphoné pour dire qu'ils croyaient avoir vu un cadavre.
La rivière s'écoulait, large et peu profonde à cet endroit, couleur de bière fraîchement tirée, écumant autour des pierres moussues. Le long du sentier qui la bordait, les arbres étaient pour la plupart des frênes, aulnes ou ormes blancs. Leurs feuilles d'un vert pâle presque translucide tremblaient sous la brise. L'odeur forte d'ail des ours embaumait, des grappes de moucherons stagnaient au-dessus de l'eau et, sur l'autre rive, les prés étaient pleins de boutons d'or, de fougères et de géraniums sauvages. Des vanneaux criaient et faisaient la navette, inquiets de voir des êtres humains près de leurs nids. Quelques nuages cotonneux flottaient dans le ciel.
Quatre écoliers âgés d'une dizaine d'années demeuraient prostrés, le dos rond, sur les rochers au bord de l'eau, drapés dans des serviettes ou des T-shirts mouillés qui révélaient des bandes de peau pâle, blanches comme des tripes. Ils n'avaient plus le coeur à s'amuser. Selon ce qu'ils avaient déclaré à la police, l'un d'eux, s'écartant du sentier, avait poursuivi un camarade jusque dans les bois en surplomb de la rivière, et ils étaient tombés sur un cadavre pendu à l'un des quelques chênes qui poussaient encore par-là. Ayant des portables, ils avaient appelé police-secours et attendu au bord de l'eau. Une fois sur place, et comme il n'y avait plus rien à faire, policiers et ambulanciers étaient restés à bonne distance et avaient contacté par radio la brigade criminelle. À présent, c'était à Annie d'évaluer la situation et d'arrêter un plan d'action. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

Revue de presse

On connaissait le pudding, le jambon et le terrier. Il va falloir rajouter à la liste des spécialités du Yorkshire les aventures de l'inspecteur Banks, que Peter Robinson a entrepris de raconter depuis 1987.
Alan Banks est une institution. Il vit dans la petite ville imaginaire d'Eastvale, près de Leeds, il y fréquente des pubs, où il boit de la bière anglaise et du whisky écossais. Mélomane éclectique, il écoute variété, jazz ou classique. Il est divorcé, père de deux enfants, dont un est musicien, et il travaille généralement en compagnie de sa collègue Annie Cabbot, avec qui, il a une vieille affaire sentimentale en train.
Pourquoi n'a-t-on cependant jamais l'impression que Peter Robinson ressasse de vieux clichés ? Peut-être en raison de sa capacité à donner vie et consistance à ses personnages dont le quotidien devient un élément aussi important que l'enquête policière elle-même et confère une véritable crédibilité à l'ensemble.
Peter Robinson bâtit des intrigues subtiles et surprenantes, mais le plus frappant reste son art de créer une atmosphère, d'évoquer ces landes qu'affectionnaient les soeurs Brontë ou ce port de Whitby où le capitaine Cook tira ses premiers bords. Cela s'explique peut-être par une forme de nostalgie puisque l'auteur a quitté son Yorkshire natal pour s'établir au Canada, où il était allé suivre les cours d'écriture de Joyce Carol Oates.
Quoi qu'il en soit, les aventures de l'inspecteur Banks demeurent une sorte de quintessence du polar anglais. Leur popularité vient sans doute du plaisir qu'il y a à retrouver d'un livre à l'autre les mêmes personnages familiers, à suivre leur évolution et à partager leurs problèmes, mais aussi à la présence si forte du décor. Quand on referme ses livres, on entend résonner en écho le cri des mouettes sur les falaises du Yorkshire, et une odeur persistante de fish and chips flotte dans la pièce. --Gérard Meudal, Le Monde --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

Catégories:
Année:
2008
Editeur::
Albin Michel
Langue:
french
ISBN 10:
2226212574
ISBN 13:
9782226212573
Fichier:
EPUB, 387 KB
IPFS:
CID , CID Blake2b
french, 2008
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